Le Christ est le seul médiateur.
« Il y a un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, le Christ ».
L’Evangile affirme ainsi que Jésus est incontournable, car « il n’y a pas sous le ciel d’autre Nom donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés »
C’est la grande révélation qui nous est faite le soir du Jeudi saint, grâce aux questions des apôtres Thomas et Philippe. Nous ne savons pas le chemin ? Jésus répond : « Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. » Qui peut nous montrer le Père, et nous faire voir le Dieu invisible ? Jésus répond : « Celui qui m’a vu a vu le Père... Personne ne peut aller à la rencontre du Père, à moins de passer par moi »
Le Prêtre tient la place du Christ.
Si Jésus est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes, çà n’est pas sans conséquence pour la réconciliation du pécheur avec Dieu. Dans la Bible, le pardon et la guérison du paralysé porté par quatre hommes le montre très bien. Jésus coupe court aux murmures d’hier et d’aujourd’hui et aux contestations des scribes et des pharisiens. Il annonce la bonne nouvelle : le pardon n’est plus une réalité céleste et inaccessible, il est désormais un événement terrestre et historique, car « le Fils de l’Homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés. ». Et en plus : « Un tel pouvoir a été donné aux hommes ».
Cela signifie qu’à la suite des Apôtres, les prêtres reçoivent la mission, et donc le pouvoir, de remettre les péchés. Il n’y a là aucune espèce de magie. Les prêtres ne prennent pas non plus la place de l’unique Sauveur : ils tiennent sa place, ce qui est très différent.
Dieu s’est fait homme pour sauver les hommes : ainsi le Christ ressuscité ne veut pas renoncer à ce contact d’homme à homme. La grâce de Dieu veut nous toucher réellement, et pas seulement mentalement. « Recevez l’Esprit Saint : les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez ».
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Pour se préparer à recevoir le sacrement de pénitence, on commence habituellement en faisant son examen de conscience, mais il y a quelque chose à faire avant. La réforme liturgique de Vatican II insiste sur ce point. Il faut d'abord se mettre devant la Parole de Dieu en lisant un passage de la Bible. L’écoute de la Parole en nous révélant l' amour de Dieu et sa miséricorde nous dévoile en même temps notre propre péché.
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Il y a des manières très diverses de faire son examen de conscience. On peut partir du texte des Béatitudes ou d'un texte de l'Évangile qui nous a touché. Dans les célébrations pénitentielles, les animateurs proposent parfois un examen de conscience centré sur un aspect de la vie, les relations avec les autres et avec Dieu. On peut aider les enfants à faire leur examen de conscience à partir de leur vie.
Dans une optique traditionnelle, on peut chercher ses péchés et faire son examen de conscience à partir des commandements de Dieu et de l'Église ou de la liste des péchés capitaux. On peut aussi chercher les péchés que l'on a faits par pensée, par parole, par action et par omission.
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La préparation à la confession, ce n'est seulement faire son "examen de conscience", en cherchant ses péchés. Il y a quelque chose de plus important que l'on néglige parfois. Il faut regretter ses péchés en comprenant qu'ils ont offensé Dieu. La "contrition" consiste à reconnaître que nous sommes éloignés de Dieu par notre faute et à regretter notre manque d'amour. C'est à la lumière de l'amour de Dieu pour nous que nous saisissons que le péché est plus qu'une faute humaine. Il faut donc demander à Dieu qu'il nous éclaire sur notre vie, qu'il nous aide à prendre conscience de notre péché.
C'est enfin être décidé à prendre les moyens pour ne plus retomber dans le péché, c'est-à-dire prendre des résolutions concrètes. C'est enfin s'engager à réparer, si c'est nécessaire, le mal que nous avons fait par notre péché.