Être baptisé
Il faut être baptisé dans l’Eglise pour recevoir le sacrement de la confirmation. Car tous les sacrements commencent par le baptême.
Faire la demande librement
Il faut aussi le recevoir librement. En effet, on ne peut forcer personne doué de raison à recevoir un sacrement. Ainsi, des parents, des amis, si bien intentionnés soient-ils, ne peuvent forcer à recevoir la confirmation. Car recevoir un sacrement, c’est toujours désirer que Dieu nous rejoigne pour nous aider dans notre vie. Ce désir dit notre liberté. Et Dieu attend toujours patiemment la naissance de ce désir. Si la demande n’est pas mûre, si on ne se sent pas libre, on peut toujours différer la confirmation.
Pour les adultes qui se préparent au baptême
Pour reprendre ce que vivaient les premiers chrétiens, les adultes qui sont baptisés reçoivent le sacrement de la confirmation et celui de l’eucharistie dans la même célébration que leur baptême, normalement à la vigile pascale. Ainsi, les adultes reçoivent les trois sacrements de l’initiation chrétienne ensemble.
Pour les jeunes et les adultes baptisés pendant l’enfance
Ceux qui ont été baptisés pendant la petite enfance reçoivent la confirmation lors d’une célébration propre. En France, la confirmation est normalement donnée à partir de l’âge de l’adolescence, c’est-à-dire entre 12 et 18 ans (ou plus tôt si l’évêque en décidait autrement). Pour les jeunes, l’âge de la confirmation est fixé par l’évêque ou les responsables pastoraux. Mais la confirmation est un sacrement pour tous : elle n’est pas réservée à une élite ou aux plus forts, aux plus engagés, aux plus saints ou aux plus intelligents !
La confirmation, un sacrement aussi pour les adultes
Les adultes, baptisés enfants et qui n’ont pas été confirmés, sont aussi invités à recevoir le sacrement de la confirmation quel que soit leur âge. Car ce sacrement n’est pas destiné qu’aux jeunes ; il est nécessaire pour être pleinement chrétien. Ce peut être à l’occasion d’une étape de conversion ou de redécouverte de la foi ; ce peut être aussi à l’occasion de la préparation au mariage, ou d’une préparation au baptême d’un de ses enfants ; ce peut être aussi à l’occasion d’un engagement pour un service d’Église, même minime.
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Oui, et cela va beaucoup plus loin. La profession de foi se fait très souvent à la fin des années de catéchisme, pour marquer une étape dans sa vie de chrétien, une étape où l’on rassemble le meilleur de ce que l’on a reçu. Avec la célébration de la profession de foi, on annonce que l’on fait sienne la foi qui a été transmise. C’est aussi une étape pour marquer la fin de l’âge de l’enfance. Si la profession de foi est une fête de la foi, ce n’est pas un sacrement, c’est-à-dire que Dieu n’y agit pas de manière particulière. La profession de foi s’est développée en France avant le concile Vatican II (1962-1965). Depuis ce concile, il est demandé de professer publiquement sa foi dans la célébration de la confirmation. Le sacrement de la confirmation est un don : il vient alors affermir le confirmé dans sa profession de foi et lui donner la force nécessaire pour qu’elle grandisse en lui.
Si la confirmation est un don de Dieu, elle n’est pas à envisager comme une “super-profession de foi”, pour ceux qui veulent s’engager dans leur foi, ou qui auraient une foi plus forte que les autres ; elle n’est pas un sacrement pour les “super-chrétiens”. Si la confirmation est un des trois sacrements que l’on reçoit pour devenir chrétien, elle s’adresse à tous les baptisés qui le désirent librement, au point où ils en sont dans leur démarche de foi.
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Dans l’année, le moment privilégié sera le temps pascal ou, à défaut et par extension, un dimanche du temps ordinaire. En effet, l’initiation chrétienne prend toute sa place dans la célébration de Pâques avec la vigile. C’est pendant cette célébration que les adultes reçoivent ensemble ces trois sacrements de l’initiation (baptême, confirmation, eucharistie). Pour bien relier la confirmation à l’initiation chrétienne, le temps pascal sera donc le plus approprié, qui se termine par la Pentecôte, fête du don de l’Esprit Saint à l’Église. Mais en dehors du Temps pascal, on privilégiera les dimanches (ou les samedis soirs) du Temps ordinaire, qui sont la célébration hebdomadaire de Pâques.
Peut-on célébrer la confirmation pendant les autres périodes de l’année, comme le Carême ou l’Avent ?
Cela n’apparaît pas très opportun même si cela n’est pas interdit. En effet, le carême nous prépare à vivre en plénitude le Temps pascal, avec des prières, des textes qui nous aident à cheminer vers Pâques. Le Carême ne porte pas à la fête, or la célébration de la confirmation doit être plutôt festive. De plus, dans les paroisses, les catéchumènes adultes se préparent au baptême pendant le carême, avec des célébrations propres. Il y aurait risque de chevauchement et, dans la paroisse, de brouiller la dynamique de la préparation à l’initiation chrétienne.
Pour l’Avent, le cas n’est pas similaire mais ce temps a aussi sa tonalité propre.
De toute façon, la date sera choisie en concertation avec l’évêque ou son délégué.